La vie du Héros

La vie du Héros

VOYAGE AU CŒUR DES ÉTAPES DE L’ÉVOLUTION DE LA VIE DU HÉROS

Note : cet article a été écrit par Mei Samarra et Stéphane Wickaert du site Alquimia – Alignement 

 

Cette page exprime mon interprétation du formidable travail de Joseph Campbell sur la théorie du « Monomythe » (mythes universels) ainsi que certains textes tirés de ses livres.

Chaque chapitre exprime une des 17 étapes du voyage du héros. J’espère qu’ils vous inspireront plus de conscience dans votre vie.

Introduction: Se Rendre, se jeter à l’eau, prendre son espace

Je suis fasciné par les héros. Un mélange d’admiration et de curiosité éveille mon désir de mieux comprendre ce qui l’anime au plus profonds de son être au-delà de tout jugement sur sa crédibilité ou la valeur de ses réalisations. Car le héros n’est pas conformiste. C’est un rebelle qui cherche à dépasser les valeurs d’une vie commode, matérialiste et individualiste que la société tend à nous imposer. Sa quête est universelle et reflète le processus d’évolution de tout être humain et plus globalement, de l’humanité entière. C’est un voyage qui, pour moi, en vaut la peine.
C’est pour cela que j’ai décidé de dédier mes prochaines newsletters aux étapes du voyage du héros. Car nous avons tous un héros à l’intérieur de nous, représentée parfois par une petite voix insatisfaite qui nous dit d’aller au-delà de nous-même. La vie n’arrête pas de nous rappeler quels sont nos plus grands défis et de nous mettre dans des situations où il nous est offert l’opportunité de les surmonter. Et les connaître n’est pas une mince affaire car cela nous éloigne de la commodité dans laquelle nous avons l’habitude de vivre. Il faut avoir beaucoup de courage pour initier un travail d’introspection, de connaissance de soi et accepter ce qu’on peut y trouver, à savoir les défauts que l’on ne veut voir ni chez les autres ni chez nous, sans les rejeter ni se résigner.
Le voyage du héros marque 3 phases importantes : Séparation – Initiation – Retour. C’est un processus d’évolution que l’auteur américain Joseph Campbell a mis en exergue dans ses nombreux livres à travers l’étude détaillée de milliers de mythes qu’il a épuré de leurs influences religieuses et culturelles afin d’en cerner la source et leur sens profonds. Il décrit un concept qu’il a appelé « Monomythe » à travers 17 étapes du voyage du héros qui reviennent dans chaque conte mythologique depuis des millénaires.  J’ai choisi de m’en inspirer et d’en effectuer une interprétation libre. Ce mois-ci, je vous présente la première étape :

PREMIÈRE ÉTAPE: L’APPEL À L’AVENTURE

Enfant, nous recherchons à nous adapter au mieux à notre environnement. Notre premier désir est d’obtenir et de maintenir l’amour reçu de nos parents. Notre personnalité se construit alors en fonction de cette recherche et dans le même temps, nous inhibons certains de nos potentiels. Ces potentiels sont comme de l’air bloqué au fonds d’un océan d’émotions. Nous ressentons parfois leur pression mais la peur, la résignation, la négation de vivre quelque chose de différent réveille nos mécanismes de défense et nous place dans un état léthargique passif et inactif qui maintient des croyances du style : « La vie est comme ça », « on ne peut pas se plaindre », « je ne peux rien faire d’autres »… La vie mondaine nous enferme dans une normalité qui nous éloigne de nous-même et de notre authenticité. Mais un jour, les expériences vécues finissent par provoquer un questionnement intérieur et nous inviter à nous rendre et à nous lancer dans l’inconnu. Un nouvel espace se crée en nous, une graine a été semée et le processus a commencé…
Savoir ce qu’on veut vraiment et apprendre à le demander
Une des qualités principales du héros est l’humilité. Savoir demander ce qu’on veut, ce dont on a besoin. Dans cette optique, DEMANDER une aide extérieure est vitale et indispensable. Car même si le monde, les autres nous montrent constamment ce qu’on n’arrive pas à voir en nous-même, l’accompagnement d’un être bienveillant et sensible nous offre l’opportunité de cerner nos véritables enjeux, de les accepter et d’initier une nouvelle étape d’évolution personnelle.

DEUXIÈME ÉTAPE DANS LE PROCESSUS DE SÉPARATION– REJET DE L’APPEL À L’AVENTURE

Si on Écoute réellement la vie, ce qui semble beaucoup plus évident avec le recul, on se rend compte que tous les signes et indices étaient là : Notre compagne/compagnon s’exaspère (ou se colle à nous par peur), nos parents s’inquiètent de notre destinée (ou se résignent),  nos collègues nous rejettent (ou nous poursuivent)… Bref, la vie utilise une série de stratagèmes diverses et opposés qui ne respectent aucune règle rationnelle mais qui nous poussent à réagir et prendre conscience qu’un changement est nécessaire.
Tout cela nous permet d’expérimenter nos peurs, notre sentiment d’insécurité, nos doutes sur nous-mêmes et sur le fait qu’on soit taillé pour être un « héros », sur le sens réel de l’aventure qui nous attire au fonds de nous-même. Une armée de petites excuses se forment sur notre langue et préparent une bataille de justifications nous éloignant d’un monde « spécial », d’une aventure risquée et dangereuse…
Cette étape qui nous pousse à éviter à tout prix ce challenge est pourtant saine, naturelle et normale. Car si nous la voyons comme une opportunité de redéfinir nos objectifs, de savoir ce qu’on veut réellement, de choisir la véritable aventure et pas un succédané, cela permet de mieux nous préparer psychologiquement. Par contre, si on la refuse ou si on la fuit de manière persistante, cela devient une tragédie. S’appesantir sur son passé, regarder en arrière et nier la réalité sont des formes de rejets qui conduisent à des situations tragiques.
Devant le portail du monde « spécial », si le héros savait exactement ce qu’il avait à faire, s’il ne doutait pas, n’expérimentait ni peur ni insécurité, il ne serait pas humain. Savoir affronter nos peurs, nos doutes nous permet d’activer notre véritable courage, de nous sentir fier, digne et humain. Et lorsque les obstacles sont surmontés et qu’on se lance dans l’inconnu, arrive « l’aide supranaturelle » comme le nomme Joseph Campbell. C’est la rencontre avec les sages, les mentors et la réception de cadeaux magiques de nos forces protectrices. Ce sera le thème de la prochaine étape…

TROISIÈME ÉTAPE : AIDE SUPERNATURELLE – RENCONTRE AVEC LE MENTOR

La phrase du mentor typique la plus célèbre : « Que la Force soit avec toi » Star Wars

Lorsque le héros s’est engagé (consciemment ou inconsciemment) dans l’aventure, son ou ses guides ou aides magiques apparaissent sous la forme habituel d’un mentor. Son rôle : protéger, guider, enseigner, tester, entraîner et fournir des « cadeaux magiques ». Le héros gagne ainsi les outils nécessaires, les connaissances et la confiance qui vont lui permettre de surmonter ses peurs et initier son aventure.
Trouver un mentor n’est pas difficile, savoir le reconnaître et accepter de créer une relation émotionnelle en toute confiance avec lui représente la majeure difficulté de l’homme d’aujourd’hui dont la tendance est d’avancer aveuglément dans la vie, davantage guidé par son côté rationnel que par ses sensations réelles.
De nombreuses histoires mythiques décrivent la fonction du mentor à travers un chamane, un Dieu (dans les mythologies grecques) ou un simple individu qui a vécu une expérience héroïque du même type.
Mon expérience personnelle m’amène à affirmer que nous sommes entourés de Mentors qui nous apportent des messages de manières plus ou moins maladroites… Un conseil peut être pertinent mais qui va le suivre d’un père ou d’une mère dont l’autorité et les réactions répétitives à notre égard exercent en nous le sentiment d’être constamment jugé et agit comme une pression difficile à supporter.
C’est une question de foi, d’honnêteté et d’objectivité. Accepter l’émotion ressentie, rester debout devant elle nous permet de traverser la « crise » émotionnelle et de percevoir la sagesse dissimulée derrière chacun de ces messages.
Un mentor chamane par exemple, dont la sensibilité objective, neutre et exempté de tout jugement va avoir plus de force que les recommandations, voire les plaintes et critiques de nos proches. Pourtant, oh combien de vérités et de conseils avisés se cachent derrières celles-ci !
Tout le monde peut apprendre à se connecter avec l’archétype du mentor. Apprendre à être notre propre mentor et un mentor efficace auprès des autres est une question de maîtrise de notre sensibilité. Le développement de notre intelligence émotionnelle nous permet de développer notre empathie et de percevoir comment sont les autres, où ils peuvent aller, de quoi ils ont besoin pour avancer. Cela ne passe pas seulement par notre partie mentale rationnelle mais par nos sensations. Un entraînement, une rééducation de notre équilibre rationnel/émotionnel est nécessaire pour cela. C’est d’ailleurs l’un des objectifs de la formation à l’alignement énergétique Or Vert que nous enseignons depuis bientôt 10 ans en Europe et qui permet d’accéder à une sagesse intérieure, une plus grande conscience de qui nous sommes, de ce qu’est la vie, afin de pouvoir l’appliquer dans notre vie et éventuellement sur les autres.
Le meilleur conseil d’un mentor peut-être très simple : « Respire, accroche-toi, tout va bien. Tu as, quelque part en toi, ce dont tu as besoin pour affronter n’importe quelle situation ».

QUATRIÈME ÉTAPE: TRAVERSÉE DU SEUIL DE L’AVENTURE

C’est le moment où le héros se lance dans le monde de l’aventure, laissant derrière lui les limites du monde qu’il connait et s’aventurant  dans un royaume dangereux et inconnu où il découvrira de nouvelles limites et règles.
Le héros entre dans un monde extraordinaire duquel il ne peut plus faire demi-tour. C’est un véritable acte de foi, un profond lâcher prise personnel.
Cette « traversée » est rarement le résultat d’un raisonnement logique. Ce n’est pas en suivant les conseils du sage de service que l’on décide de se jeter à l’eau calmement, tranquillement, raisonnablement. Parfois, une impulsion émotionnelle ou un événement extérieur finit par nous forcer à nous jeter dans ce monde inconnu qui alimentera notre âme, soit, mais aussi marquera un avant et après dans notre évolution personnelle. Ce n’est pas notre mental, trop commode dans la vie qu’il contrôle si bien, qui nous guide. Mais une petite voix intérieure (reflété par le « sage de service ») qui nous indique sans cesse de nouvelles orientations à prendre dans notre vie. Cette petite voix est pour moi, la manifestation de notre sagesse intérieure représentant le désir de notre âme. C’est justement lorsque nous l’ignorons que notre inconscient déclenche une « impulsion émotionnelle » et/ou crée un événement extérieur qui nous oblige à traverser ce seuil.

Est-ce que je continue à vivre ma vie comme je l’ai toujours vécu, où est-ce que je prends tous les risques pour grandir et changer ?

Le héros rencontrera ensuite un ou plusieurs « gardiens du seuil » dont les menaces sont en fait des illusions car ils reflètent encore une partie de nos démons intérieurs, à savoir nos peurs, nos névroses, nos vices et nos blessures émotionnelles qui nous empêchent de grandir et de progresser. Cet affrontement est en fait un simple entraînement pour la suite et un test pour savoir si nous sommes réellement déterminés à continuer. Nos émotions se mettent en ébullition afin d’obtenir la potion/solution adéquate : Ignorer le gardien et traverser en gardant la foi, le combattre avec courage, comprendre ses besoins, reconnaître sa fonction réelle et négocier avec lui/soi pour traverser ce seuil et le convertir en un puissant allié…
Si nous sommes à l’écoute, plusieurs changements s’opèrent lorsqu’on passe ce seuil. Notre énergie prend une autre allure et stimule notre humeur, notre imagination, créativité, motivation… C’est la première récompense de ce lâcher prise. Et ce changement intérieur est bientôt perçu par notre environnement qui signale cette transition en traçant clairement la suite de notre chemin.
Grâce à cet acte de foi, le héros a désormais planté les graines de sa semence et peut espérer en récolter plus tard les récompenses.
Une bonne métaphore pour résumer le passage de ce premier seuil : C’est le moment où un avion décolle du sol après une préparation préalable. Si le héros n’a jamais volé, il va devoir s’ajuster à ce nouvel environnement. Nous verrons le processus de cet ajustement le mois prochain dans la prochaine étape du héros : ÉPREUVES, ALLIÉS ET ENNEMIS.
– Pourquoi ne pas QUESTIONNER VOTRE VOYAGE afin de lier ces belles théories à votre expérience personnelle et mettre de la conscience sur votre apprentissage ?
–    Quels seuils importants pensez-vous avoir traversé pendant votre vie ? Qui étaient les gardiens de ces seuils ? Comment vous-êtes-vous senti après les avoir traversés ? Qu’avez-vous appris ? Etiez-vous conscients qu’il s’agissait de passages vers un monde « spécial » ?
–    Avez-vous reconnu les signes avant-coureurs de cette traversée ou vous-êtes-vous laissés portés jusqu’à vos limites et êtes arrivés à un point extrême où vous ne pouviez plus remettre le passage de ce seuil à plus tard ?

CINQUIÈME ÉTAPE: LE VENTRE DE LA BALEINE

Affronter les épreuves est LA tentation principale de notre héros intérieur. Tentation confirmée par l’intérêt que porte la majorité d’entre nous aux histoires des 12 épreuves d’Hercules par exemple. Mais la séparation entre le monde connu du héros (ses habitudes, son mode de fonctionnement, les conditionnements de sa personnalité…) et celle du royaume de la « nuit », est l’étape du « ventre de la baleine ». Le héros est absorbé dans la matrice universelle où, semblant mort,  il accomplit une catharsis imagée de son propre ego et de ses démons intérieurs. La renaissance est le passage obligé pour accomplir sa métamorphose. Voici une analyse de cette symbolique (par Joseph Campbell) que je ne saurais mieux décrire :
« L’intérieur du temple, le ventre de la baleine, et les terres promises au-delà, au-dessus et au-dessous des confins du monde sont une seule et même chose. C’est pourquoi les abords et les entrées des temples sont flanqués et défendus par des gargouilles colossales: dragons, lions, pourfendeurs de démons avec l’épée au clair, nains inamicaux, taureaux ailés.
Ce sont les gardiens du seuil dont la fonction est de faire rebrousser chemin à ceux qui sont incapables de se confronter aux silences d’un ordre plus élevé que l’on trouve en soi. Ce sont les incarnations préliminaires de l’aspect dangereux de la présence, correspondant aux ogres mythologiques qui délimitent le monde conventionnel, ou à la double rangée de dents de la baleine. Elles illustrent le fait que le fidèle, au moment d’entrer dans un temple, passe par une métamorphose. Son caractère séculier reste à l’extérieur. Il s’en dépouille, au même titre qu’un serpent lors de sa mue. Une fois à l’intérieur, l’on peut dire de lui qu’il est mort dans le plan temporel, et qu’il est retourné à la Matrice du Grand Tout, à l’Origine du Monde, au Paradis terrestre.
Le simple fait que n’importe qui puisse physiquement passer outre les gardiens du temple n’invalide en rien leur importance. Car si l’intrus est incapable de servir d’enveloppe au sanctuaire, il est dans ce cas resté effectivement en-dehors du temple. Quiconque est incapable de comprendre une divinité la perçoit comme un démon et se retrouve alors empêché de l’approcher. Ainsi, de manière allégorique, le passage qui mène à l’intérieur du temple et la plongée du héros entre les mâchoires de la baleine sont des aventures identiques, indiquant toutes les deux, de manière imagée, l’acte qui mène à un re-centrage et à une re-génénération de la vie.
Le héros, dont l’attachement à l’égo est déjà annihilé, est capable d’aller et de venir à travers les lignes d’horizon du monde, est capable d’entrer et de sortir du dragon, aussi aisément qu’un roi peut passer d’une pièce à l’autre de sa demeure. Et c’est en cela que réside sa capacité à sauver; car ces allers et retours démontrent qu’au-delà de tous les contraires du monde des phénomènes demeure l’Incréé, L’Impérissable, et qu’il n’y a rien à craindre ».
Dans les mythes étudiés par J. Campbell, de nombreuses histoires montrent ce passage effectué dans la gueule d’un monstre ou d’une caverne, qui représente le commencement de la véritable initiation du héros.

SIXIÈME ÉTAPE: LA ROUTE DES ÉPREUVES

Une fois le seuil traversé, « le héros se déplace dans un paysage onirique fait de formes étrangement fluides et ambigües, où il doit survivre à une succession d’épreuves »… pour commencer sa transformation. Il y découvre pour la première fois qu’une puissance bienveillante et omniprésente le supporte dans son cheminement « surhumain ». Ce sont ses alliés qui l’aideront à vaincre ses ennemis, à s’adapter à ce nouvel environnement et à poursuivre son chemin malgré les échecs vécus au début.
Symboliquement, cette période de vie qu’on expérimente tous plusieurs fois dans notre existence, représente plus profondément un processus de dissolution, de « transcendement » et de transmutation des images infantiles de notre passé personnel.  Dans nos rêves, les périls sans âge, les gargouilles, les épreuves, les soutiens secrets et les personnes qui instruisent, surviennent encore quand vient la nuit; et dans leurs formes nous pouvons voir reflétées non seulement le portrait complet de notre situation actuelle, mais aussi l’indice de ce que nous devons faire pour être sauvés.
Quelque-soit le processus dans lequel nous nous trouvons, l’histoire des mythes inscrits dans notre inconscient collectif nous montre que chaque étape est une expérience vitale et naturelle et vécu par tous.
Ce n’est pas l’épreuve en soi-même qui fait souffrir. C’est ne pas l’accepter, la rejeter, la regarder de haut, ou du bas de notre faible estime, l’ignorer aussi. Les mythes montrent combien elle est indispensable à la poursuite de notre chemin de recherche de la liberté auquel nous aspirons tous.
Le temps de chaque étape est relatif et vécu de manière fluide si on cultive une certaine présence à soi-même dans ces moments périlleux.
Je vous invite à vous connecter à votre processus en conscience et de le célébrer ensemble, en groupe, lors des activités « Alquimia » des prochaines semaines.

SEPTIÈME ÉTAPE: RENCONTRE AVEC LA DÉESSE

Cette étape marque le moment où le héros expérimente un amour divin, universel, inconditionnel, le type d’amour qu’un enfant expérimenterait avec sa mère.
La difficulté de surmonter le défi de cette étape est proportionnelle à la souffrance vécu par le héros dans la relation avec sa mère durant son enfance et sa difficulté à rentrer dans un espace de vulnérabilité.

« La rencontre avec la déesse (qui est incarnée dans chaque femme) est le test final pour le talent du héros à gagner la bénédiction de l’amour qui est la vie elle-même, vécue dans la joie comme le vêtement de l’éternité.

La femme, dans le langage imagé de la mythologie, représente la totalité de ce qui peut être connu. Elle représente la présence première, nourricière et protectrice. Ce fantasme est à la base spontané ; car il existe une correspondance étroite et évidente entre l’attitude du jeune enfant vis à vis de sa mère et celle de l’adulte vis à vis du monde matériel qui l’entoure.
Le héros est celui qui vient pour connaître. Alors qu’il progresse dans cette lente initiation qu’est la vie, la forme de la déesse va subir à ses yeux une série de transfigurations: elle ne peut jamais être plus grande que lui-même, quoiqu’elle puisse toujours promettre davantage que ce qu’il est capable, à un moment donné, de comprendre. Elle le leurre, le guide, l’incite à briser les chaînes. Et s’il est capable d’être à la hauteur de ce qu’elle apporte, tous deux, celui qui sait et ce qui est su, seront libérés de toutes leurs limitations. La femme est le guide vers la sublime apogée de l’aventure sensuelle. Par des yeux qui ne savent voir, elle est réduite à des états inférieurs; par l’œil malfaisant de l’ignorance, elle est perçue comme banalité et laideur. Mais les yeux de la compréhension lui apportent la rédemption. Le héros qui sait l’accepter comme elle est, sans en être indûment perturbé, mais avec la bonté et l’assurance dont elle a besoin, est potentiellement le roi, le dieu incarné, du monde qu’elle a créé ». Joseph Campbell

Combien de héros adultes ne se comportent pas toute leur vie comme des enfants capricieux, voir en colère contre le monde. Exigeant inconsciemment aux femmes qu’ils rencontrent de leur donner l’amour qu’ils estiment n’avoir pas reçu de leur mère.
Combien de conflits de couples (et de divorces) pourraient être évités si les vrais besoins de chacun étaient mis en lumières. Car il est bien plus facile de culpabiliser l’autre de ce qu’il fait ou ne fait pas que de prendre le courage d’exprimer son propre manque, sa véritable nécessité.
Et pourtant, les conflits dans les relations de couple sont une excellente opportunité de connaître nos véritables manques et besoins réels, en bref, de nous connaître profondément. Les traverser en conscience (grâce à soin thérapeutique Or Vert par exemple) permet d’entrer en contact avec une certaine vulnérabilité afin de mieux s’abandonner à la force de l’amour et donc, d’acquérir la force qui la caractérise et ainsi accéder à une grande puissance intérieure, source d’attraction de situations tentatrices (qui caractérise la prochaine étape…).

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *